Le coq de Barcelos, symbole de foi, de justice et de bonne chance...
BARCELOS :
Petite ville incontournable du Nord du Portugal, moins connue que ses voisines que sont Viana do Castelo, Guimarães ou encore Braga, dans la région du Minho, district de Braga et à environ une petite heure de Porto,
Elle est réputée et connue pour son artisanat, que cela soit décoratifs ou utilitaires comme les plats, les grilles à chorizo, les marmites en terre cuite, mais également pour son énorme marché du jeudi.
Marché effectivement très grand, où se mélange autant des fleurs que des fruits & légumes, de la viande que du poisson, de la charcuterie que des pâtisseries, des vêtements que des chaussures, de la vaisselle aux divers objets de vannerie.
C’est au 12ème siècle que Barcelos devient ville.
Aujourd’hui, c’est une petite ville bien agréable, ponctuée par des monuments historiques tels que :
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l’église médiéval mère de Santa Maria Maior, (igreja Matriz de Barcelos )
du 14e siècle, d’architecture romane, habillée d’azulejos du 18e siècle et de dorures
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Eglise de Bom Jesus da Cruz (Igreja do Senhor Bom Jesus da Cruz)
du 18e siècle plus précisément 1704, de style baroque portugais, construite à base de chaux et de granit et habillée d’azulejos également du 18e siècle et de dorures. Ses murs sont très épais et sa coupole mesure environ 10m de diamètre
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Eglise de Notre Dame do Terço (Igreja de Nossa Senhora do Terço)
Eglise d’apparence sobre de par son extérieur, mais réellement baroque, habillée de peintures, d’azulejos du 18e siècle également (1713) et de sculptures
* Palais des Ducs de Barcelos (Paço dos Duques)
Sa construction a eu lieu entre 1420 et 1433
On pense qu’au cours du 15e siècle le Palais a été utilisé comme lieu de résidence pour le Duc de Bragança, rentrant après progressivement dans une phase d’abandon, ayant comme conséquence sa ruine.
Au 19e siècle, à l’époque des invasions françaises, le Palais a été utilisé comme Caserne Militaire. Et, pendant le siècle suivant, lors du régime de l’État Nouveau, le Palais est reconstruit, l’intervention a eu lieu entre les années 1937 et 1959
Le Palais a été inauguré le 25 juin 1959, l’année où il a été commencé à être aussi utilisé comme Résidence Officielle du Président de la République dans le Nord du Pays. Les pièces qui ornent les salles ouvertes au public prétendent créer chez le public l’illusion d’être dans une maison habitée. Mention spéciale pour les collections de tapisseries, le mobilier, la céramique, la peinture et l’arsenal.
C’est aussi dans cette ville qu’est né le fameux Coq de Barcelos et sa belle légende… légende autour d’un pèlerin et d’un coq…et qui deviendra un symbole incontournable portugais.
Voilà, je vous ai un peu parlé de l’histoire de cette petite ville du Nord, alors revenons à notre légende, car qui n’aime pas ces histoires… même si au fur et à mesure du temps ’histoire, reproduite dans tous les guides touristiques, imprimée sur toutes sortes de supports, s’est évidemment diversifiée avec le temps en une foule de versions et de variantes.
Commençons ainsi :
Il était une fois….
Son origine remonterait au XVIe siècle.
En effet, un jour, un crime horrible se passa dans la ville de Barcelos selon la légende, et aucun coupable n’a pu être identifié.
La population mécontente, exigea que le criminel soit recherché et puni.
Un monsieur inconnu qui était de passage dans la ville pour réaliser un pèlerinage à St Jacques de Compostelle a attiré l’attention de ses habitants.
Sans la moindre preuve, il a été arrêté, jugé coupable et condamné à la pendaison.
Il clama son innocence, mais en vain.
Étant à court d’idées pour se défendre, et toute la ville souhaitant trouvé un coupable rapidement, ce brave pèlerin pria Notre Dame, Saint Paul et Saint Jacques afin qu’un miracle se produise. Désespéré de sa propre situation, il demanda une dernière faveur avant sa pendaison. Il souhaitait rencontrer une dernière fois le magistrat qui l’a jugé. Ce dernier a accepté et l’a reçu dans la salle à manger, au moment où il recevait des amis chez lui.
Sur la table, le condamné aperçu un poulet rôti et a proclamé « Si je suis innocent, le coq chantera ! ».
Comment est-ce possible ? Tout le monde se mit à rire.
Mais tout d’un coup, le coq mort s’est levé et s’est mis à chanter.
Un vrai miracle venait de se produire !
Le magistrat, une personne croyante, lui a accordé la grâce et l’a libéré immédiatement.
Pour rendre grâce à Saint Jean de Compostelle et à la Sainte Vierge, le pèlerin est revenu à Barcelos et érigea une sculpture en honneur du coq.
Ce monument se trouve actuellement dans le Musée Archéologique de Barcelos.
Depuis, le coq de Barcelos est devenu l’emblème du Portugal et il fut imprimé sur toutes sortes de supports en versions et variantes différentes
. Néanmoins, le sens majeur reste le même.
Un des symboles de l’art populaire portugais…
La forme traditionnelle du coq de Barcelos est un fond noir, une crête rouge, de pieds bleus et d’ailes recouvertes de cœur.
Beaucoup d’artistes, et artistes de renom portugais, ont voulu réinventer ce symbole, en le modernisant, ils ont alors conçu des modèles plus variés plus modernes, contemporains, mais ce qui n’a pas changé, c’est la peinture qui se fait toujours à la main.
Vous trouverez :
- diverses tailles allant de très grands modèles aux plus petits, par exemple un porte-clefs, des magnets, sur des bouchons…
- les formes aussi, des coqs plus ronds, plus étirés, courbés,
- des peintures différentes, colorés, unis,
etc, l’imagination est très fertile …croyez-moi…
Voilà, j’espère que votre voyage fut agréable et vous a donnez envie de venir ou revenir visiter ce petit bout de terre qu’est le Portugal… Il y a tant à découvrir